Prise en charge nutritionnelle :
Pour quelles maladies ?

nutrition artificielle

Prise en charge nutritionnelle :
Pour quelles maladies ?

7 juillet 2017
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Parce qu’elles rendent l’alimentation difficile, voire parfois impossible, certaines maladies peuvent conduire les médecins à proposer à leurs patients une prise en charge nutritionnelle. Il peut s’agir d’une adaptation de l’alimentation, de compléments nutritionnels oraux, ou encore d’une nutrition entérale ou parentérale. Ce support nutritionnel peut être proposé sur une période plus ou moins longue selon la pathologie et la situation de chaque personne. Parce qu’elles rendent l’alimentation difficile, voire impossible, certaines maladies peuvent conduire les médecins à proposer une prise en charge nutritionnelle. Il peut s’agir d’une adaptation de l’alimentation, de compléments nutritionnels oraux, ou encore d’une nutrition entérale ou parentérale. Ce support nutritionnel peut être proposé sur une période plus ou moins longue selon la pathologie et la situation de chaque personne.

L’objectif est toujours d’éviter ou de limiter une perte de poids involontaire qui a des conséquences négatives sur la maladie et la réponse de l’organisme aux traitements.

 

 

« J’ai la maladie de Crohn. Lors des poussées inflammatoires, je perds l’appétit. »

MICI
Les MICI sont les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Elles regroupent deux types de pathologies : la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique. Les MICI se caractérisent par une inflammation de la paroi du tube digestif, notamment de l’intestin.

Lors des périodes d’inflammation, appelées « poussées inflammatoires », ces maladies provoquent des douleurs abdominales et des diarrhées, parfois de la fatigue, une perte d’appétit et de la fièvre. Des symptômes qui peuvent entraîner une perte de poids involontaire provoquée par une diminution des apports alimentaires et une augmentation des besoins énergétiques de l’organisme.

Afin d’éviter de perdre du poids lors des poussées inflammatoires, le traitement nutritionnel généralement proposé est l’enrichissement de l’alimentation, les compléments nutritionnels oraux ou la nutrition entérale selon la capacité de la personne à se nourrir. La nutrition parentérale est moins fréquente dans le cas des MICI. Elle est toujours proposée dans un second temps, si la nutrition entérale ne permet pas à la personne ou à l’enfant de reprendre du poids, ou si elle n’est pas bien acceptée.

 

« J’avais un cancer aux poumons et je maigrissais. Une nutrition entérale m’a été proposée. »

Cancers

Les maladies cancéreuses s’accompagnent souvent d’une perte de poids involontaire, particulièrement si elles touchent le tube digestif, la sphère ORL (gorge, langue…), ou encore les poumons.

En effet, trois phénomènes sont responsable de la perte de poids et peuvent même se combiner :
– la diminution des apports alimentaires, en raison d’une baisse de l’appétit, d’un dégoût pour la nourriture, de nausées, de mucites (aphtes très importants dans la bouche) ou d’une impossibilité physique à manger,
– l’augmentation des dépenses énergétiques de l’organisme qui lutte contre la maladie
– la diminution des capacités de l’intestin à absorber les nutriments dans le cas de certains cancers digestifs.

Les traitements nutritionnels proposés par l’équipe médicale sont adaptés à la situation de la personne, le type et la gravité du cancer. Ils peuvent consister en des conseils diététiques d’enrichissement de l’alimentation ou la prise de compléments nutritionnels oraux.La nutrition entérale est proposée si le tube digestif est capable d’absorber des nutriments et si l’intestin n’est pas obstrué par une occlusion. La nutrition entérale permet en effet de préserver les fonctions digestives du tube digestif.Si la nutrition entérale n’est pas possible, la nutrition parentérale est de rigueur.

Quelle que soit sa nature, la nutrition qui est proposée a pour objectif d’éviter ou limiter une perte de poids, d’aider la personne malade à surmonter ses symptômes et à conserver la meilleure qualité de vie possible.

 

« La radiothérapie a abîmé mes intestins. »

Entérite radique

L’utilisation de rayons X (radiothérapie utilisée dans le traitement du cancer) au niveau de l’abdomen ou du bassin peut provoquer des plaies, que l’on appelle des ulcérations, dans la paroi du tube digestif. Il s’agit de l’entérite radique. L’entérite radique peut se manifester par des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées. La maladie peut être traitée de façon médicamenteuse ou chirurgicale, en retirant une partie de l’intestin.

Lorsque l’on est atteint d’une entérite radique, il peut arriver que l’intestin ne parvienne plus à remplir son rôle d’absorption des nutriments, soit parce que la partie restante après chirurgie est trop courte, soit en raison d’une occlusion intestinale. Cela peut entraîner une perte de poids.

Afin d’éviter qu’un état de dénutrition s’installe, la personne atteinte par l’entérite radique recevra une prise en charge nutritionnelle adaptée. Si l’intestin n’est pas obstrué et qu’il est capable de remplir son rôle, des conseils diététiques et des compléments nutritionnels oraux permettront d’éviter la perte de poids.

Mais si la partie restante de l’intestin n’est pas suffisante ou s’il existe une occlusion, une nutrition parentérale à domicile sera nécessaire.

 

« A cause d’un syndrome de POIC, mon mari est en occlusion intestinale. »

Syndrome de POIC

La pseudo-obstruction intestinale chronique (POIC) est une maladie rare qui touche la motricité de l’intestin. Chez les personnes qui en sont atteintes, la nourriture ne peut plus circuler correctement dans le tube digestif. Dans certains cas la motricité anormale de l’intestin s’accompagne d’occlusion intestinale, que l’on appelle fonctionnelle, sans qu’il y ait d’obstacle qui bouche l’intestin.

En raison de la difficulté, voire de l’arrêt, de la circulation des aliments dans l’intestin, l’absorption des nutriments diminue, et peut entraîner une perte de poids chez les personnes touchées par le syndrome de POIC. Le traitement nutritionnel dépend de la sévérité de la maladie et des complications. Certains patients, dont le tube digestif reste fonctionnel, peuvent prendre des compléments nutritionnels oraux, ou recevoir une nutrition entérale. Pour d’autres personnes chez qui l’intestin est en occlusion totale, ou pour qui les perturbation de la motricité sont très importantes, une nutrition parentérale s’impose.

 

 

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